DIAMANT – Stop aux mythes et aux idées fausses
Le Natural Diamond Council (NDC), organisation mondiale à but non lucratif qui fait autorité en matière de diamants naturels, dévoile un rapport s’attaquant aux informations erronées concernant les diamants naturels et les diamants synthétiques. Il n’est pas question d’affirmer que l’un est meilleur que l’autre mais de lutter contre la désinformation. « À une époque où […]

Le Natural Diamond Council (NDC), organisation mondiale à but non lucratif qui fait autorité en matière de diamants naturels, dévoile un rapport s’attaquant aux informations erronées concernant les diamants naturels et les diamants synthétiques. Il n’est pas question d’affirmer que l’un est meilleur que l’autre mais de lutter contre la désinformation. « À une époque où les consommateurs sont plus curieux et avisés que jamais, ils souhaitent connaître les valeurs et les pratiques éco-responsables des entreprises, voire de l’industrie dans son ensemble, auprès desquelles ils font leurs achats« , déclare David Kellie, PDG du NDC. Résultant de recherches menées par des organisations tierces respectées dans le monde entier (Gemological Institute of America (GIA), Bain &Compagny, NASA) mais aussi de consultations auprès d’experts du secteur (Paul Zimnisky) et de conseillers indépendants en matière de développement durable (Eco-Age), ce rapport s’inscrit dans la politique de transparence menée par le Natural Diamond Council. L’objectif ? Aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées basées sur des faits. Décryptage.

Les diamants synthétiques sont reconnaissables par rapport aux diamants naturels

Tous les diamants synthétiques peuvent être détectés à l’aide d’instruments de vérification professionnels. Produits en masse en quelques semaines seulement, contrairement aux milliards d’années nécessaires à la formation d’un diamant naturel sous la surface de la terre, ils présentent des caractéristiques spécifiques liées à une croissance rapide dans un environnement artificiel.
(Rapport page 6/Source GIA)

Les diamants synthétiques ne sont pas tous durables

Reproduisant le processus de formation des diamants naturels en peu de temps, la fabrication des diamants synthétiques consomme beaucoup d’électricité, dépendant principalement du réseau national. Plus de 60 % des diamants synthétiques sont produits en Chine et en Inde, où respectivement 63% et 74 % de l’électricité du réseau provient du charbon[1].

Leur fabrication nécessite des températures similaires à 20 % de la température de la surface du soleil[2].

(Rapport page 14/ Source NASA, GIA)

Il n’est pas non plus possible de faire une comparaison générale simpliste entre les diamants naturels et les diamants synthétiques. Chaque catégorie présente un éventail de processus de production, de lieux géographiques, de sources d’énergie, de capacités de productivité et de pratiques de durabilité

Le processus de formation naturelle des diamants induit qu’ils sont intrinsèquement rares

Etalée sur des millions, voire des milliards d’années, la formation des diamants naturels s’est produite dans des zones limitées du manteau terrestre, à des températures et des pressions extrêmes. Constituant une ressource naturelle limitée, ils sont donc intrinsèquement rares.

La récupération mondiale de diamants naturels a atteint son apogée en 2005 et a diminué de plus de 30 % au cours des 16 dernières années[1]. La récupération annuelle de diamants de 1 carat équivaut, en volume, au remplissage d’un ballon de Pilates. La fermeture des mines qui ont historiquement contribué de manière significative à l’offre, ainsi que le défi de rationaliser l’investissement économique pour trouver et exploiter la kimberlite, ont contribué à la rareté des diamants naturels.

Les diamants synthétiques ont connu une dépréciation de prix significative ces dernières années

De 2016 à 2023, le prix moyen d’un diamant synthétique de 1,5 carat a diminué de plus de 74 %[1]. L’écart de prix avec les diamants naturels se creuse.

[1] Our World In Data (n.d.) Electricity generation -2022, based on BP Statistical Review of World Energy. Available at: https://ourworldindata.org/grapher/electricity-generation

[2] NASA (n.d.) Temperature of the sun. Available at: https://www.nasa.gov/sun

[3] Kimberley Process Statistics (n.d.) Public statistics. Available at: https://kimberleyprocessstatistics.org/public_statistics

[4] Paul Zimnisky (2023) State of the diamond market March 2023. Available at: https://www.paulzimnisky.com/state-of-the-diamond-market-past-issue-index

Bien que les prix des diamants naturels aient également fluctué, au cours des 35 dernières années, ils ont augmenté en moyenne de 3 % par an.

(Rapport page 31)

L’approvisionnement éthique est une priorité pour l’industrie du diamant naturel

Dans le cadre du processus de Kimberley, mandaté par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le commerce des diamants bruts est strictement réglementé afin de garantir l’absence de conflit.

D’autres initiatives, telles que le Responsible Jewellery Council (RJC), première organisation mondiale de normalisation en matière de développement durable pour l’industrie de la joaillerie et de l’horlogerie, contribuent à confirmer, par le biais de certifications vérifiées par des tiers, que les diamants naturels proviennent d’une source d’approvisionnement responsable.

Les marques, les détaillants et les bijoutiers sont de plus en plus nombreux à mettre en œuvre des protocoles et des politiques d’approvisionnement éthique.

De son côté, l’industrie du diamant naturel accélère ses initiatives en matière de traçabilité et exploite des technologies telles que la blockchain pour apporter de la transparence à ses chaînes d’approvisionnement.

(Rapport page 37)

L’industrie du diamant naturel protège la biodiversité

Le monde du diamant naturel protège la biodiversité d’une zone presque quatre fois plus étendue que celle qu’il utilise, soit l’équivalent de la taille des villes de New York, Chicago, Washington et Las Vegas réunies. 99 % des déchets issus de la récupération des diamants sont des roches et 84 % de l’eau utilisée pour la récupération des diamants est recyclée[1] .

L’industrie des diamants naturels respecte des normes environnementales mondiales et des lois nationales strictes.

Avant qu’un seul diamant ne soit récupéré, les gouvernements doivent accorder des autorisations environnementales, avec une obligation légale d’assurer une surveillance continue, de produire des rapports et de mettre en place des plans de fermeture.

La route du diamant est un réseau mis en place par le groupe De Beers, société diamantaire de premier planc, pour protéger les habitats essentiels de la faune et de la flore en Afrique du Sud et au Botswana.

(Rapport page 21 / Source : NDC member, ERM )

L’industrie du diamant naturel est en marche pour réduire son empreinte carbone

L’industrie du diamant naturel s’est engagée sur la voie de la décarbonisation, conformément aux objectifs climatiques mondiaux. Dans le cadre de leurs stratégies de réduction des émissions de carbone, les membres du Natural Diamond Council développent des projets d’énergie renouvelable en partenariat – souvent dans les pays en développement où il est plus difficile de trouver ce type d’énergie -, des projets de compensation des émissions de carbone, ainsi que des investissements dans des programmes de séquestration du carbone.

[5] ERM (2022) Rapport de la bibliothèque NDC Sword & Shield. Recherche interne

Des entreprises telles que le groupe De Beers se sont engagées à devenir neutres en carbone d’ici 2030 et Rio Tinto à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. Par exemple, le groupe De Beers s’est associé à Kelp Blue pour explorer le potentiel du varech à stocker le carbone, tout en améliorant la santé marine.

Les membres du Conseil du diamant naturel participent également à des programmes uniques de séquestration du carbone, par exemple en utilisant la kimberlite, la roche où l’on trouve les diamants, ou en recourant à diverses solutions basées sur la nature.

Pour un diamant naturel poli de 1 carat, les émissions de carbone équivalent à parcourir 426 kilomètres dans une voiture à essence de taille moyenne, ce qui représente un peu moins de la distance entre Los Angeles et Las Vegas[1].

(Rapport page 18)

Les diamants naturels profitent aux pays dont ils proviennent

L’industrie du diamant naturel fait vivre 10 millions de personnes dans le monde. Jusqu’à 80 % de la valeur des diamants bruts peuvent rester dans les communautés locales sous la forme d’achats locaux, d’emplois, de programmes sociaux, d’investissements dans les infrastructures ainsi que d’impôts, de redevances et de dividendes versés par l’industrie aux gouvernements respectifs. Pour les membres du NDC, 85 % des achats sont locaux[1] .

(Rapport page 32)

Au Canada, l’industrie du diamant naturel contribue à 24 % du PIB total dans les Territoires du Nord-Ouest (TNO), 17 milliards de dollars sont allés aux entreprises des TNO et 7,5 milliards de dollars aux entreprises autochtones des TNO. Autre exemple, au Botswana, en Afrique, les diamants représentent 33 % du PIB en 2021. Les revenus tirés des diamants naturels contribuent au financement d’un système scolaire offrant une éducation gratuite à tous les enfants botswanais.

(Rapport page 35  /annexe 2, source : Gouvernement du TNO, Canada)

Les conditions de travail dans l’industrie du diamant sont conformes aux normes les plus strictes

Les membres du Natural Diamond Council veillent à ce que les conditions de travail liées à la rémunération équitable, à la santé et à la sécurité, aux avantages sociaux et à la protection des droits de l’homme soient conformes aux normes mondiales les plus strictes dans le cadre de leurs activités minières. En ce qui concerne les salaires, les sociétés membres du NDC ont versé en moyenne en 2019 jusqu’à 64 % de plus que le salaire[1]national moyen. La récupération des diamants est principalement effectuée par des entreprises à grande échelle utilisant des équipements et des pratiques minières modernes.

Tous les membres du NDC ont adopté l’objectif « zéro blessure » sur le lieu de travail.

(Rapport page 41)

[6] Agence américaine de protection de l’environnement (n.d.) Greenhouse Gas Equivalencies Calculator. Disponible à l’adresse : https://www.epa.gov/energy/greenhouse-gas-equivalencies-calculator#results

[7] ERM (2022) Rapport de la bibliothèque NDC Sword & Shield. Recherche interne

[8] ERM (2022) Rapport de la bibliothèque NDC Sword & Shield. Recherche interne

L’industrie moderne du diamant a bien évidemment des axes d’amélioration et sa force réside dans l’unité avec laquelle elle est à même de relever les défis. Les mythes et idées fausses entourant les opérations, les normes et les acteurs du secteur continuent de se perpétuer. C’est en partie le résultat d’un héritage historique qui n’a pas encore été entièrement corrigé, malgré les transformations et les réformes qui ont eu lieu au cours des dernières décennies. Elles érodent la confiance et, à long terme, peuvent être préjudiciables, non seulement à l’industrie du diamant, mais surtout à ceux qui sont liés le plus à l’impact positif des diamants, comme les communautés où les diamants sont produits et qui en dépendent pour leur stabilité économique.

Démêler le vrai du faux pour rétablir la vérité en s’appuyant sur des faits concrets et vérifiables : telle est la mission de ce rapport publié par le Natural Diamond Council.

Consulter le rapport complet, cliquez ICI

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