La Maison-Atelier marseillaise fête cette année ses 55 ans. Pour l’occasion, l’entreprise familiale ne cesse de réinventer son univers avec une collection inédite célébrant l’artisanat. Après une collection en raphia, c’est l’osier qui s’invite dans leurs créations… Pleins phares sur cette série limitée.
Par Charlotte Larroche
Il faut remonter à l’année 69 pour comprendre la success story Gas. Si le mouvement hippie se répand, c’est également le cas des premiers bijoux créés par André Gas, qu’il vend sur les plages de Saint-Tropez. Le succès est immédiat. Deux ans plus tard, il y installe sa première boutique avant de transformer la maison familiale marseillaise en l’actuelle Maison-Atelier avec ses enfants, Marie et Olivier Gas. Cinquante-cinq années écoulées, sans jamais être à court de créativité.
Oser l’osier
Après une collection en raphia, Gas Bijoux a redoublé d’inventivité pour proposer une capsule en osier. Cette matière originale, initialement conçue pour les cannages, s’impose dans une ligne de bijoux ultra solaire. Grâce à ses différentes couleurs, du brun plus ou moins foncé aux reflets beiges et ambrés, l’osier permet de varier les créations, et de leur donner une unicité. Ces rameaux, travaillés en cordages naturels, s’associent aux fils et perles dorés. Du côté de la réalisation, cette capsule en osier croise le savoir-faire malagasys du tressage avec la technique de l’emballage, propre à l’atelier de Gas Bijoux. On retrouve des modèles de la Maison Gas déclinés en osier et fil doré comme les boucles d’oreilles Izzia, et le modèle Bibi en forme de goutte, ou le bracelet-jonc Sarina. Où ont-ils puisé leur inspiration ?
Dans les liens qu’ils ont tissés avec une communauté de femmes artisanes à Madagascar.
Et célébrer l’artisanat
La Maison-Atelier a toujours placé l’artisanat au centre de ses créations. Si l’osier est au rendez-vous de cette collection-anniversaire, c’est aussi un éloge à l’artisanat, et plus précisément à la vannerie. Ce savoir-faire ancestral, que l’on retrouve dans le monde entier, est aussi mis à l’honneur à travers une collection de sacs en osier plus épais tissés à la main, aux allures de panier.
Difficile de ne pas imaginer ce travail des femmes Malagasys, qui fait partie de leur culture et de leur environnement, et dont les fibres végétales endémiques contribuent à la préservation des écosystèmes. Cet univers, qui nous plonge directement dans les airs du sud, nous rappelle d’où vient la maison, et ce qu’elle aime célébrer.
Par LE BIJOUTIER INTERNATIONAL Magazine – N° 883