Depuis fin octobre 2024, la Maison Schmittgall a repris les rênes de la Maison Porchet. Si ces deux maisons, presque centenaires, sont connues pour leurs positionnements différents sur le marché de la perle, elles avancent désormais ensemble. Nous avons pu échanger avec Gaëtan Pinot, président général du groupe Schmittgall et son directeur général délégué Benjamin Chhoa.
Le Bijoutier International : La Maison Schmittgall est presque centenaire. Pourriez-vous nous la présenter dans ses grandes lignes ?
Gaëtan Pinot : La Maison Schmittgall, créée en 1926 à Paris, est la maison leader des bijoux en perles de culture en France. Nous commercialisons auprès d’une clientèle HBJO et de chaînes de magasins de bijoux en perles de culture montées sur de l’or 18 et 9 carats. Nous créons et distribuons également auprès d’une clientèle HBJO haut de gamme notre marque de joaillerie en diamant et pierres précieuses Pacôma Paris.
Le Bijoutier International : Il semblerait que Schmittgall continue d’écrire son histoire avec la reprise de la Maison Porchet, comment s’est présentée cette opportunité ?
Gaëtan Pinot : Nous connaissons de longue date les dirigeants de la Maison Porchet car nous adressons un marché identique depuis plusieurs générations. Notre stratégie de croissance nous a amenée à nous rapprocher de Christine et Alain Porchet pour créer un pôle perles en France qui sera présent sur l’ensemble des segments de marché.
Le Bijoutier International : Comment définiriez-vous la Maison Porchet ?
Gaëtan Pinot : La Maison Porchet est une entreprise familiale gérée jusqu’alors par Christine et Alain Porchet, la troisième génération. Leur positionnement est plus haut de gamme que la Maison Schmittgall avec des créations plus cossues.
Le Bijoutier International : En quoi ce rapprochement est-il bénéfique pour la maison Schmittgall ?
Benjamin Chhoa : Avec la Maison Porchet, nous avions deux segments différents. On va donc pouvoir combiner nos forces commercialement, pour proposer nos bijoux à tout le monde. Nous étions concurrents avant, maintenant nous ne le sommes plus ! Cela va également permettre de renforcer la position de la perle en France, et de ne pas avoir plein de petits acteurs mais un plus gros acteur.
Le Bijoutier International : Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Benjamin Chhoa : On en est au stade de l’uniformisation du logiciel, de mise en commun et de refonte complète du site. C’est un travail considérable !
Le Bijoutier International : Dans quelle optique de reprise êtes-vous ?
Gaëtan Pinot : Nous avons créé une société, Perles Holding, qui détient les deux structures afin de conserver l’ADN de chacune de ces deux maisons bientôt centenaires. Notre objectif à court terme est de prouver aux clients que ce rapprochement est bénéfique pour l’ensemble de la filière. À long terme, seules les opportunités qui se présenteront nous permettront de continuer à croître.
Par Charlotte LARROCHE – Le Bijoutier International Magazine n° 887
