ET SON SAVOIR-FAIRE HORLOGER

Fondée en 1978 à Maizières-lès-Metz, la Maison Bianchi fait perdurer un savoir-faire historique et familial en prônant l’excellence. Si la Maison fait de la création avec des collections singulières, elle est également un atelier de restauration et de réparation de renom. Eclairages avec Alexandre Bianchi, gérant de la société familiale.
Par Charlotte Larroche-Palmeri
Le Bijoutier International : Pouvez-vous nous présenter la Maison Bianchi ?
Alexandre Bianchi : Pierre Bianchi, maître horloger, et Maria Bianchi ont fondé la Maison éponyme en 1978, en se concentrant initialement sur l’horlogerie avant de s’étendre à la bijouterie. Depuis deux ans, je suis le gérant de l’entreprise et je dirige le secteur bijouterie. Comme mon père, j’ai fait une école d’horlogerie, mais dans le secteur bijouterie-joaillerie. J’ai obtenu mon brevet et mon diplôme des métiers d’art, puis j’ai été diplômé de l’Institut National de Gemmologie à Paris et du HRD d’Anvers. Même si j’ai plus de vingt ans d’expérience, la Maison Bianchi est représentée par le savoir-faire de mon père, qui exerce depuis près d’un demi-siècle.

Le Bijoutier International : La maison a plusieurs casquettes. Vous faites de la création, mais aussi de la réparation. Comment vous positionnez-vous ?
Alexandre Bianchi : Effectivement nous faisons de la création, de la réparation, de la restauration, et tout ce qui est de l’ordre de l’entretien. Nous sommes capables d’entretenir des modèles très anciens et très récents également. Nous sommes plutôt calibrés pour faire des opérations qui sortent des sentiers battus, des restaurations plus ou moins complexes où il n’y a pas de pièces détachées, et où il faut fabriquer l’autre partie d’une montre ou d’une horloge par exemple.

Le Bijoutier International : Quels sont vos objectifs à ce jour ?
Alexandre Bianchi : Notre objectif consiste à apporter un savoir-faire d’exception avec une dynamique commerciale et financière qui soit très favorable à nos confrères. En plus de pratiquer des prix qui me semblent adaptés, on a mis en place des process qui facilitent leur quotidien comme des fiches techniques qui vont leur permettre d’expliquer les détails des travaux faits à leurs clients. On leur fournit également des photos lors de restauration pour qu’ils puissent accompagner leur clientèle dans le bon choix et dans le bon investissement à faire pour la réparation de leur pièce.
Le Bijoutier International : Pourquoi miser sur votre service SAV ?
Alexandre Bianchi : Aujourd’hui, on voit bien que les chiffres des ventes sont en baisse. La clientèle cherche à entretenir des garde-temps et des bijoux de famille. Cela induit un service de grande qualité. Et on sent bien que nous sommes dans un tournant : sur le marché de la réparation-restauration, il y a une désertification. En trente ans, les gens se sont plus tournés vers le commerce que vers l’artisanat. Cela fait près de 50 ans que l’entreprise travaille à maitriser les techniques nécessaires pour la restauration de garde-temps ou de pièces de bijouterie joaillerie d’époque. Nous sommes présents pour proposer cette offre là.
Le Bijoutier International : Quelle est votre force ?
Alexandre Bianchi : On a la chance de pouvoir répondre à une demande globale, dans le domaine de l’horlogerie et de la joaillerie. On a cette capacité de pouvoir prendre en charge une montre à coque du 18ème siècle, comme une montre à cylindre beaucoup plus récente, ou simplement une montre à quartz. C’est grâce au savoir-faire de mon père et de notre équipe surqualifiée. On travaille à temps plein dans nos ateliers, et que ce soit pour de la prestation horlogère ou joaillière, on envoie le devis sous 24 à 48 heures. Il y a aussi le fait que lorsqu’on appelle chez Bianchi, le client tombe sur une personne qui est responsable du sujet, qui va pouvoir l’aiguiller dans ses questionnements parce que c’est elle qui suit l’avancement du travail ou qui le fait. Ce qui veut dire que techniquement, il n’y a pas de déperdition.

Le Bijoutier International Magazine – N° 890