
AU PLUS PRÈS DE LA CRÉATION
Acteur incontournable du paysage du luxe depuis plus de 140 ans, LAVAL distribue des produits destinés aux bijoutiers-horlogers. L’entreprise met également sa créativité au service de son métier à travers sa signature, LAVAL création, dédiée aux collections d’écrins, d’emballages et de présentoirs entièrement développées en interne. Rencontre avec Catherine Laval, représentante de la 5ème génération à la tête de l’entreprise familiale.

Le Bijoutier International : Catherine Laval, vous êtes dirigeante de l’entreprise LAVAL, quel est votre parcours ?
Catherine Laval : J’ai toujours été entrepreneure même avant de rejoindre l’entreprise créée par mon arrière-grand-père. J’ai passé une longue partie de ma carrière dans l’événementiel où je proposais mes prestations de scénographe auprès de différentes grandes entreprises dans le cadre d’organisation de congrès, de défilés de mode ou encore d’événements parisiens à caractère culturel. Puis un jour, j’ai été rattrapée par l’entreprise familiale, dirigée à l’époque par mon père qui m’a demandé de le rejoindre. J’y ai apporté mes compétences créatives notamment en apportant un vent de fraîcheur dans les collections. En 2012, j’ai revendu ma société d’événementiel et me suis consacrée à reprendre la suite de mon père.
Le Bijoutier International : Pouvez-vous nous rappeler la genèse de la société Laval ?
Catherine Laval : Mon arrière-arrière-grand-père était fondeur en bronze dans le quartier du Marais, quartier historique de l’horlogerie à Paris. Ce sont les origines de la société LAVAL. Ensuite, mon arrière-grand-père, devenu horloger, a créé la société LAVAL en tant que fournituriste en horlogerie. Lorsque mon père a rejoint l’entreprise construite par mes aïeux, il a repensé l’activité outillage, développé la partie conditionnement pour l’horlogerie, et ajouté d’autres fournitures à destination des professionnels. Si bien qu’aujourd’hui, 60 ans plus tard, nous proposons près de 35 000 produits (de l’outillage aux bijoux en passant par les fournitures, écrins, apprêts, diamants synthétiques, piles…) référencés sous plusieurs catalogues print et digitaux, pensés comme de véritables outils de travail pour nos clients. En 1978, l’entreprise a quitté Paris pour s’installer à Chédigny en Indre-et-Loire, afin de créer une plateforme logistique plus adaptée. Il fallait quitter Paris les locaux étant devenus trop exigus.

Le Bijoutier International : Quel est son cœur de métier ? Et qui sont ses clients ?
Catherine Laval : Dès la création de l’entreprise, l’ambition était de fournir tous les professionnels du secteur HBJO. Aujourd’hui nos clients sont aussi bien le petit fabricant indépendant que les grandes maisons de luxe, les détaillants mais aussi les distributeurs de bijoux ainsi que les ateliers de fabrication. Nous sommes vraiment le fournisseur qui propose tous les produits destinés aux professionnels de la bijouterie, de la joaillerie, de l’horlogerie et de l’accessoire.
Le Bijoutier International : Quels sont vos atouts pour séduire une clientèle de plus en plus exigeante ?
Catherine Laval : Nous existons depuis plus de 140 ans, et jamais nous n’avons arrêté d’innover et de proposer des nouveautés. Notre force, c’est vraiment notre créativité. Au sein de l’entreprise familiale, nous avons tout un vivier de créatifs issus de grandes écoles. Je suis moi-même diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art. Aujourd’hui la transmission créative est assurée, et la filiation artistique familiale se poursuit à travers mon fils, diplômé des Arts Décoratifs qui dessine des collections de présentoirs pour LAVAL, et ma sœur, diplômée de l’école e-artsup en direction artistique qui crée aussi le graphisme de nos sacs, écrins et emballages cadeaux. Nous sommes donc toujours dans l’innovation et souvent précurseurs.
Le Bijoutier International : Vous proposez des collections très variées, comment tout cela s’articule au sein de votre offre produit ?
…
Magazine LE BIJOUTIER INTERNATIONAL – Page 16

Le Bijoutier International Magazine – N° 891 – Septembre 2025
















