AU SERVICE DE LA HAUTE JOAILLERIE
Atelier à taille humaine situé à Rillieux-la-Pape en métropole lyonnaise, Oteline valorise des savoir-faire exceptionnels en produisant des pièces de joaillerie pour les grandes maisons, notamment Christian Dior Couture. Rencontre avec Stéphane CANTARELLI, Meilleur Ouvrier de France Sertissage.
Propos recueillis par Caroline Coiffet

Meilleur Ouvrier de France Sertissage
Le Bijoutier International : Pouvez-vous nous retracer votre carrière au sein d’Oteline ?
Stéphane CANTARELLI : J’ai été à mon compte, en tant qu’artisan, pendant une douzaine d’années. Oteline était d’ailleurs un de mes clients à l’époque. C’est au moment où l’entreprise a commencé à travailler pour les grandes maisons de luxe que nous nous sommes associés. Pendant 3 ans, nous avons travaillé main dans la main avant que je rejoigne, en 2020, l’entreprise en tant que salarié afin de monter et structurer l’atelier de sertissage.
Oteline partait de zéro dans ce domaine, tout était à construire, c’était un fabuleux challenge. Aujourd’hui, j’ai quelque peu délaissé l’atelier de sertissage, car je travaille davantage avec le bureau d’études en tant qu’expert technicien.

Le Bijoutier International : En quoi consiste votre travail de sertisseur ?
Stéphane CANTARELLI : Alors que le travail du joaillier est de créer une pièce dans son ensemble, le travail du sertisseur sera plus axé sur les pierres. C’est à ce dernier que revient la lourde tâche de valider leur emplacement sur la pièce, de les ajuster et de les sertir. Pour cela, il appliquera telle ou telle technique de serti en fonction des pierres utilisées. Il arrive également que certaines techniques soient parfois imposées par le cahier des charges.
Le Bijoutier International : Quelles sont les compétences nécessaires pour faire ce métier ?
Stéphane CANTARELLI : Il faut avant tout être patient et très minutieux. C’est un métier où on ne plaisante pas avec les finitions. Je dirais qu’il faut aussi avoir du goût, et un certain œil quant à l’agence ment des pierres. Enfin, je crois que la passion est un élément indispensable. Je fais ce métier depuis maintenant 35 ans, et il n’y a pas un jour où je ne découvre pas quelque chose de nouveau.
Le Bijoutier International : Vous avez obtenu le titre de MOF, c’est pour ainsi dire une consécration, non ?
Stéphane CANTARELLI : Au départ, je n’avais absolument pas pensé à passer ce concours. C’est mon ancien associé qui m’en a parlé juste avant le COVID. Le projet a fait son chemin, je me suis donc inscrit au concours que j’ai passé et obtenu en 2023. C’est vrai que ce titre vous apporte une certaine reconnaissance, mais le plus important, c’est vraiment d’être jugé par des …
La suite de l’interview à lire en CLIQUANT ICI / LBI n° 889, page 17