17/12/2025 – FRANCÉCLAT LANCE UNE PLATEFORME AU SERVICE DES PROFESSIONNELS HBJ
Francéclat lance une plateforme en ligne de suivi du marché et de partage d’informations produits pour ses ressortissants HBJ
franceclat

Francéclat lance une plateforme en ligne de suivi du marché et de partage d’informations produits pour ses ressortissants HBJ, fabricants et détaillants. Hervé Buffet, Délégué Général de Francéclat, et Riadh Kallel, Pilote des Études, nous expliquent en quoi cet outil s’apprête à révolutionner la filière, et devenir une référence.

Par Charlotte Larroche Palmeri

Hervé BUFFET
Riadh KALLEL

Le Bijoutier International : Comment est née la plateforme Francéclat Data ?

Hervé Buffet : Nous avons travaillé avec les études de marché d’Hubert Lapipe pendant près de trente ans. Francéclat étant soumis depuis quelques années au code de la commande publique, nous avons dû lancer un appel d’offres formalisé pour trouver un autre partenaire qui assurerait le suivi du marché de l’horlogerie-bijouterie. Appel d’offres qui s’est révélé infructueux : aucun acteur ne s’est positionné. Résultat : plus de données disponibles sur le marché français, et personne pour les produire. De par notre rôle historique de production de statistiques — pour lequel nous sommes agréés par l’INSEE — et de collecteur de la taxe HBJOAT, nous sommes un tiers de confiance reconnu, habitué à traiter des volumes très importants de données sensibles et confidentielles. Le conseil d’administration de Francéclat a donc estimé que nous étions les plus légitimes pour produire nousmêmes les données de suivi du marché français. C’est ainsi qu’est né le projet Francéclat Data. Pour mener à bien un projet aussi structurant, il était indispensable de nous faire accompagner. Nous avons donc choisi Accenture, une entreprise habituée à piloter des projets complexes, de grande ampleur et aux expertises multiples pour construire et sécuriser cette plateforme en ligne.

Très rapidement, l’un des prérequis majeurs est apparu : disposer d’une nomenclature produit commune, un véritable langage partagé permettant de décrire les produits de manière homogène. Nous ne partions pas de zéro, puisque des travaux avaient déjà été initiés par les organisations professionnelles avec l’entreprise GS1. Cette question tombait d’autant plus juste qu’elle constituait également une problématique centrale pour les entreprises de la filière, confrontées à des difficultés récurrentes dans l’harmonisation et l’échange des données produits entre fabricants et détaillants.

En parallèle, nous avons mené une large consultation des entreprises afin d’affiner leurs besoins et les modalités de collaboration. Cela nous a permis de structurer un cahier des charges solide et de confier à Accenture le développement informatique de la plateforme Francéclat Data pour le compte de Francéclat.

Le Bijoutier International : Quel type de données la plateforme va collecter ?

Riadh Kallel : La plateforme repose sur deux piliers. Le premier concerne les statistiques de vente : les détaillants, sous forme de panel, transmettent les données relatives aux ventes réalisées dans leurs points de vente, ce qui permet ensuite de produire différentes statistiques. Le second pilier concerne l’harmonisation des informations produits : il s’agit de décrire chaque article de manière standardisée (taille d’une bague, composition, titrage, présence et nature d’une pierre, caractéristiques de cette pierre, etc.).

Le Bijoutier International : Comment collectez-vous les informations pour cette plateforme ?

Riadh Kallel : La collecte d’informations commence par la création d’un compte par un fournisseur ou un détaillant. Selon son équipement informatique, le ressortissant peut ensuite partager ses données avec son modèle via un fichier Excel/CSV, utiliser le protocole SFTP, ou passer par des API. Une phase de rapprochement est ensuite nécessaire pour faire correspondre les modèles de données, modèle de Francéclat et modèle du ressortissant. Elle est menée par Francéclat. Une fois validée, l’intégration devient automatique. Enfin, pour les détaillants, un travail important est mené avec les éditeurs de logiciels équipant la majorité des points de vente afin d’automatiser les imports des fichiers une fois que le détaillant a donné son accord.

Le Bijoutier International : À quel besoin répond cette plateforme ?

Hervé Buffet : Au départ, le besoin prioritaire était le suivi du marché, et le second était l’information produit qui existe mais n’est pas satisfaisante pour toutes les parties. Nous avons constaté lors d’une enquête flash que la ressaisie des données prend énormément de temps : un tiers des répondants y consacre plus de six jours par mois. La standardisation permettra de supprimer ces ressaisies, de réduire les risques d’erreurs et d’améliorer l’efficacité en faisant circuler une information fiable et fluide.

Le Bijoutier International : Comment assurez-vous la confidentialité des données ?

Riadh Kallel : Nous avons beaucoup investi sur la confidentialité et sécurisation de la plateforme. Chaque profil est validé avant inscription par notre équipe et l’accès à la plateforme nécessite une double authentification, comme les banques. Nous avons conscience que partager des informations sur ses ventes est délicat pour un bijoutier. Nous avons un engagement moral et juridique de tout faire pour protéger ces données, qui sont hachées, anonymisées, etc. Nous avons fait rédiger une charte de la donnée par le cabinet d’avocat international Jones Day pour couvrir l’ensemble de ces aspects. L’accès à la plateforme est conditionné par l’acceptation de cette charte. Nous appliquons également les règles sur le secret statistique de l’INSEE. La plateforme opérée par Francéclat est développée en prenant en compte la réglementation française pour ne pas divulguer les informations de nos ressortissants.

Le Bijoutier International : En cette fin d’année, quel regard portez-vous sur la filière ?

Hervé Buffet : C’est une année compliquée. Il n’y a plus l’euphorie post-covid que nous avons connue. Le cours de l’or, l’incertitude politique et économique, le moral des ménages… Il n’y a pas beaucoup d’éléments qui soient très favorables. Néanmoins, que ce soit au niveau des recettes de taxes, ou dans les discussions que nous avons avec les acteurs de la filière, nous observons que les chiffres d’affaires sont à peu près maintenus à flot. Il nous a été fait part d’un manque de fréquentation dans les points de vente. Nous y répondons avec une opération spéciale sur la fin de l’année, dans une campagne d’affichage nationale portant un message simple et direct : « Offrez un bijou à Noël ».

Mon côté optimiste me fait également rappeler que le taux d’épargne en France est extrêmement élevé. Pour Noël, nous espérons que les gens se feront plaisir en offrant des bijoux et/ou des montres. C’est tout l’enjeu de cette fin d’année : comme au scrabble, le mois de décembre compte triple ! Réponse en janvier !

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