Attention, très jeunes créateurs ! En 2009 Laurentine Périlhou et Clément Smolinski, 23 ans ans alors, parti sept mois au Chili et au Pérou, découvrent l’art du macramé et se voient enseigner les bases par un artisan local. « Avec Clément nous nous sommes dit que cela serait intéressant de reprendre cette technique et d’en faire quelque chose de différent« , nous raconte la créatrice.
2009, sur les chapeaux de roue
A peine de retour en France, le couple crée LauClem et écume ses premiers salons dans la foulée. « Il y avait une vraie volonté de pousser ce que l’on avait appris« , explique-t-elle. Pari réussi. En bientôt quatre ans, LauClem a remporté plusieurs prix : le concours « Jeune créateur » avec les Ateliers d’Art de France, en 2011, et trois « Sheriffs de Mode » décernés par les jurés de Bijorhca. La maison Jean-Paul Gaultier a succombé au talent de la marque, la choisissant pour l’élaboration des bijoux de ses collections Haute Couture Printemps-Été 2012 et Prêt à Porter Automne Hiver 2012/13. Cette année n’échappe pas aux lauriers, LauClem a été élu créateur « Fashion » de l’année.
Macramé haute fantaisie
« Le principe est d’habiller la pierre » nous confie la créatrice. Différentes techniques de nœuds sont utilisées, « il s’agit souvent du même point mais revenant de différentes façons » explique-t-elle. Aucune machine n’intervient. Utilisant des pierres fines avec du fil de coton ou de nylon, entre autres, LauClem s’inspire autant de paysages Africains, des vitraux d’une chapelle dans les Pyrénées, que de concepts tels que la légèreté ou les Arts-Déco. « C’est le thème qui nous amène a travailler certains matériaux, et non le contraire » détaille Laurentine. Durant la phase de création des collections, les créateurs travaillent toujours ensembles, du choix des matériaux aux croquis en passant par les prototypes. LauClem est la seule, en France, a utiliser ainsi la technique du macramé dans le secteur de la haute fantaisie.
LauClem se développe
« Je pense qu’il est important de perpétrer ce savoir faire, car cela en est vraiment un« , insiste Laurentine. Chaque bijou est fabriqué dans le petit appartement-atelier des deux associés. Ils sont épaulés, depuis un an, par Adèle pour la fabrication. Prochaine étape : l’atelier. Les créateurs reçoivent de nombreuses demandes de stage. Ces candidatures proviennent de jeunes issus de formations que n’ont pu suivre le couple, autodidacte. « Engager des stagiaires sera très enrichissant, pour eux comme pour nous » s’enthousiasme-t-elle. La première convention vient d’ailleurs d’être signée… Cela permettra aussi, grâce au temps gagné, de « proposer beaucoup plus de palettes et de visions des thèmes abordés« . La marque entend également étendre ses gammes avec des créations fantaisie, plus abordables, et précieuses. Enfin, leur boutique en ligne est prévue pour Mai 2013, « normalement » modère Laurentine. LauClem ? « Un beau parcours : une drôle d’aventure » résume-t-elle avec douceur. Les créateurs seront présents sur la prochaine édition Bijorhca.
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