JEAN-JACQUES WEBER
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RENCONTRE AVEC LE PRÉSIDENT DE

LA FÉDÉRATION DE L’HORLOGERIE

 

Par Florence GREMAUD

 

 

Cela fait plus de 40 ans que l’univers des montres anime l’esprit de Jean-Jacques Weber. Ce n’est pas étonnant car il est issu d’une famille d’horlogers et de bijoutiers. Toujours en mouvement dans ce secteur depuis 1978, Jean-Jacques Weber a travaillé successivement au sein de différentes entreprises : Yema, Matra Horlogerie, Eterna France. Il est le fondateur de la société Templus il y a 27 ans. En février 2017, il cède Templus, mais toujours aussi passionné par les montres, il prend en charge, un mois après, la présidence de la Fédération de l’Horlogerie. Il nous éclaire sur cet organe dont les membres réunissent un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros.

 

Le Conseil d’administration de la FH.

 

 

[LE BIJOUTIER INTERNATIONAL] – Quand avez-vous pris en charge la Présidence de la Fédération de l’Horlogerie (FH) ?

[Jean-Jacques Weber] – Je suis devenu Président en mars 2017 exactement ; j’ai succédé à monsieur Didier Bévillon.

 

Vous possédiez l’entreprise Templus. Comment êtes-vous passé de fondateur de Templus à Président de la FH ?

[Jean-Jacques Weber] – Tout d’abord je connaissais très bien la Fédération de l’Horlogerie et ses missions, car cela faisait 30 ans que j’étais administrateur. Didier Bévillon m’a motivé en fin 2016 pour reprendre la présidence après lui. Et les événements se sont enchainés ! Début février 2017, je vends l’entreprise que j’ai fondée en 1992, Templus, à Frédérique Constant. Rappelons que Templus distribue les montres Frédérique Constant, Atelier de Monaco, Alpina, MeisterSinger et Citizen.

 

Cela n’a pas été difficile de transmettre Templus, votre projet de vie ?

[Jean-Jacques Weber] – Non, tout s’est très bien passé, naturellement, en très bonne intelligence et rapidement, même si j’ai préparé le terrain de la transmission pour le futur propriétaire à l’époque, pour la personne qui reprenait la direction de Templus, Yohan Bizi (nommé directeur général de Templus en 2017). J’ai même préparé le déménagement de Templus. J’avais une grande confiance pour la suite car Yohan Bizi représentait en quelque sorte un « fils spirituel ». En outre, Frédérique Constant était mon partenaire N°1. Officiellement, la vente à ce dernier a été annoncée le 6 février 2017. Aussi dans le contrat de reprise pour la passation de dossiers, j’ai assuré 15 mois de « consulting » pour accompagner ce projet d’envergure. Pendant ces 15 mois, j’ai en outre préparé le dossier Citizen.

 

Quelle est l’identité de la Fédération de l’Horlogerie ?

[Jean-Jacques Weber] – Créée au mois de mai 1949, sous le nom de « Fédération Nationale de l’Horlogerie en gros et Branches annexes ». C’est alors une union syndicale qui regroupe les trois syndicats d’horlogerie en gros existant à l’époque : la Chambre Syndicale Nationale de l’Horlogerie en Gros et des Importateurs et Fournituristes, le Syndicat Professionnel des Importateurs d’Horlogerie, le Syndicat Français des Exportateurs et Importateurs d’Horlogerie. Afin d’accompagner la restructuration du secteur, les statuts de la Fédération ont été remaniés à plusieurs reprises, une première fois en 1957 puis à nouveau en 2010, sans pour autant créer de discontinuité dans les fonctions et buts du Syndicat.

 

Quels sont les acteurs qui adhèrent à la Fédération ?

[Jean-Jacques Weber] – Il existe trois types d’acteurs. Ce sont des distributeurs d’horlogerie, des importateurs, mais aussi des stations techniques horlogères et des fournituristes. Il y a plusieurs nationalités : Suisse, Japon, France, Belgique et Espagne.

 

Pouvez-vous citer des acteurs importants ?

[Jean-Jacques Weber] – Oui, on peut rencontrer LVMH, Rolex, le Groupe Richemont, mais aussi le Swatch Group tout comme Citizen, Casio, Seiko… Mais aussi des Français comme Briston, Selfor, des Espagnols comme Festina par exemple… La liste est longue…

 

Quels sont les membres actuels de son Conseil d’administration ?

[Jean-Jacques Weber] – La Fédération est administrée par un Conseil d’administration élu tous les 3 ans par l’ensemble des membres actifs. Ce sont aujourd’hui : Richemont, Seiko France, Swatch Group France, Rolex France, Breitling France, LVMH Montres et Joaillerie France. Et enfin, Templus.

 

Quel est le rôle global de la Fédération de l’Horlogerie ?

[Jean-Jacques Weber] – C’est défendre les intérêts collectifs et professionnels de ses adhérents (sur tous les dossiers auprès des instances nationales et européennes : parlementaires, ministères, administrations (DGT, DGCCRF, etc), Commission de l’Union Européenne, etc.). Assurer l’information permanente, individuelle et collective, de ses adhérents à travers une circulaire d’informations deux fois par mois traitant des évolutions législatives et réglementaires et pas seulement. Mais aussi plus auprès des dirigeants, elle accompagne les chefs d’entreprise dans leurs prises de décisions. Et enfin, la FH et les partenaires sociaux gèrent les dispositifs de formation de la branche. À ce titre, elle pilote la mise en oeuvre des trois certificats de qualification professionnelle (CQP) dont les référentiels ont été remaniés en 2017 pour s’adapter aux besoins réels des entreprises.

 

Quel est l’organigramme de la Fédération de l’Horlogerie ?

[Jean-Jacques Weber] – Notre équipe s’organise autour de compétences très complémentaires. Laurent Baup, Délégué Général de la Fédération de l’Horlogerie, une personnalité très forte sur le terrain et sur l’aspect juridique. Marie Scirocco, elle, en charge de la communication. Et moi-même, connaissant les rouages des marchés internationaux de l’horlogerie avec mes expériences entrepreneuriales et d’administrateur de la FH.

 

Quel est l’enjeu pour les acteurs horlogers à l’avenir ?

[Jean-Jacques Weber] – Avec les smartphones et autres outils technologiques qui donnent l’heure, c’est déjà le fait que chacun porte une montre à son poignet ! Il faut donc continuer à susciter le désir par le design, l’originalité technologique mais aussi s’intéresser à la montre connectée. Celle-ci représente un enjeu pour les grandes maisons et le milieu de gamme. La montre connectée est un segment complémentaire à travailler !

 

Quelle est l’une des dernières actus de la Fédération de l’Horlogerie ?

Notre Fédération va rentrer au Conseil d’administration du Comité Francéclat en 2019.

 

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