Florence Perissinotto
Lionel Corvisier
Installés à Toulouse, les créateurs de Blue Stone, ont bâti, en dix ans, une marque de bijoux singulière dont le succès repose sur le larimar, une pierre fine originaire de République Dominicaine. Rencontre avec l’un des fondateurs, Lionel Corvisier.
Par CAROLINE COIFFET
{Le Guide du Bijou Fantaisie} Comment vous est venue l’idée de créer cette marque de bijoux ?
Lionel Corvisier Florence Perissinotto, directrice de création et cofondatrice de Blue Stone est née d’un père sculpteur et d’une mère artiste peintre. Elle a voyagé à travers le monde, notamment en Afrique où les paysages à couper le souffle et la chaleur des relations humaines, ont nourri son esprit créatif. C’est à Saint Domingue, où nous sommes résidents, que nous avons découvert le larimar. Ce fut un véritable coup de foudre. Imprégnée de cette culture et de la fascination pour le bleu du larimar, Florence a ainsi créé les premiers bijoux Blue Stone. Étant moi-même ancien manager d’équipes commerciales de grandes entreprises et entrepreneur, j’ai décidé de pousser plus loin cette aventure. Finalement, dans un souhait commun de partager la découverte du larimar et la beauté des bijoux de Florence, c’est en France que nous avons créé la marque Blue Stone.
{Le Guide du Bijou Fantaisie} Qu’est-ce qui fait l’ADN de Blue Stone ?
Lionel Corvisier L’humain est le cœur même de la marque. Nous avons la conviction que chaque personne est aussi unique que le bleu du larimar. C’est pourquoi, chacun de nous s’attache à préserver ces valeurs, que ce soit dans les relations avec nos clients et fournisseurs, ou dans la création. L’authenticité va de pair avec l’humain, elle est présente depuis la genèse de Blue Stone, et nous tenons à la préserver au cours de son évolution. Pour finir, le larimar est bien évidemment la pierre angulaire. C’est le lien et l’origine. C’est le bleu Blue Stone.
Parure Blue Stone – Boci © Mauriozio Pighizzini
{Le Guide du Bijou Fantaisie} Comment travaillez-vous les collections ?
Lionel Corvisier Nos créations originales, conçues de manière artisanale, sont influencées par les tendances actuelles et à venir, l’art et l’humain. Celles-ci sont renouvelées régulièrement afin d’offrir à nos revendeurs et à leurs clients, nouveauté et unicité. Ainsi, notre catalogue est réédité 2 fois par an. Nos collections, alliant chacune à leur manière, matière naturelle, design et raffinement, évoluent autour de trois axes : – Classico mêle le larimar à d’autres gemmes et pierres fines telles que le lapis-lazuli, le jaspe, la cyanite, la malachite, le cristal de roche… – Fantazia associe le larimar à des matières naturelles telles que la nacre blanche d’abalone ou nacre grise appelée aussi Black Lip. – Luxury propose des créations exclusivement en larimar et métaux précieux tels que l’argent 925 ou l’argent rhodié.
Collection Fantazia Boucles d’oreilles en larimar et nacre blanche
{Le Guide du Bijou Fantaisie} Comment s’organise la distribution des bijoux Blue Stone?
Lionel Corvisier Nous avons, aujourd’hui, un réseau de revendeurs indépendants en France et dans les DOM-TOM, et aussi en Europe et à l’international (boutiques de minéraux, fantaisie et HBJO). Nos revendeurs partagent nos valeurs humaines, notre volonté d’authenticité et notre amour du bijou. Ils s’attachent, tout comme nous, au respect de ces valeurs et les partagent avec leurs clients. C’est dans cet esprit que nous les sélectionnons et que nous travaillons ensuite en étroite collaboration avec eux. Depuis peu, nous avons également créé une ligne spécifique pour le secteur « Développement Personnel » des magasins sous enseigne Cultura, avec lesquels nous avançons en collaboration pour maintenir le respect de nos principes fondamentaux.
{Le Guide du Bijou Fantaisie} En termes de communication, comment êtes-vous présents ?
Lionel Corvisier Au-delà d’une présence sur internet et les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram, nous diffusons également des supports de communication auprès de nos revendeurs. Nous attachons une grande importance à ce qu’ils aient en main tous les éléments pour informer leur clientèle et lui faire connaître les bijoux Blue Stone (PLV, ILV, certificats d’authenticité…) Nous participons également aux salons professionnels tels que Bijorhca ainsi que les salons régionaux Eclad’OR.
(Le Guide du Bijou Fantaisie) Vous allez fêter les 10 ans de la marque, quel bilan faites-vous ?
Lionel Corvisier Ces dix années ont été une évolution constante, faite de choix et de structuration, sans jamais mettre de côté nos valeurs, et c’est ce qui fait notre fierté aujourd’hui. La marque Blue Stone est ancrée dans les esprits comme la marque du bijou larimar, et nous le voyons au quotidien grâce à nos clients. Nous sommes dans une recherche d’amélioration continue et nous comptons bien poursuivre dans cet esprit pour les décennies à venir.
Collection Luxury Bracelet en argent rhodié et perles de larimar
« Nous sommes dans une recherche d’amélioration continue et nous comptons bien poursuivre dans cet esprit pour les décennies à venir. »
(Le Guide du Bijou Fantaisie) Quels sont vos projets de développement pour les prochaines années ? Une nouvelle marque en perspective ?
Lionel Corvisier Développer notre réseau de revendeurs indépendants, et principalement de bijouteries fantaisie et accessoires de mode, et aussi les bijouteries traditionnelles HBJO, afin de faire profiter au plus grand nombre de l’unicité du larimar. Nous avons intégré à notre structure, en septembre 2019, une nouvelle marque née de la rencontre avec Hélène Berger, anciennement Améthyste Création. Partageant les mêmes valeurs et esthétisme, nous avons, dans un premier temps, créé une première gamme commune, puis nous avons repris et adapté les designs de la créatrice pour donner naissance à « Créateurs Absolus », une marque qui met à l’honneur les pierres fines.
PETIT HISTOIRE DU LARIMAR
Gemme très rare, cette pectolite bleue, verte ou grise se trouve exclusivement en République Dominicaine, au sud-ouest de Santo Domingo, dans les montagnes de la province de Barahona. Découvert en 1974 par une délégation dirigée par un médecin Dominicain, Miguel Mendez, le larimar fut exploité, à partir de 1976, par les locaux de la région. Les Dominicains avaient ainsi remarqué une couleur bleue claire au fond d’une rivière qui se jetait dans la mer des Caraïbes. En remontant le courant, ils ont découvert le filon situé en amont, au sommet d’une montagne. Les indigènes, qui pensaient que la pierre venait de la mer, l’avaient appelé la « pierre bleue ». Le nom de « LARIMAR » a été donné par Miguel Mendez en associant le nom de sa fille « LARIssa », et la mer « MAR » en espagnol. Depuis 1979, le larimar est classé comme pierre fine et utilisé pour la fabrication de bijoux exceptionnels, dû à sa rareté mais aussi à sa couleur et transparence à la lumière.
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