PEQUIGNET – LA MANUFACTURE horlogère française DEVIENT MOTORISTE.
La manufacture de Morteau lance sur le marché un nouveau calibre tout droit sorti de ses ateliers. Une forte actualité pour cette maison qui doit lui permettre de changer de statut face à la concurrence et surtout faire oublier les quelques soubresauts vécus ces dernières années. Aymeric Vernhol, co-dirigeant, s’est prêté au jeu de la […]
Décoration du mouvement, calibre Initial

La manufacture de Morteau lance sur le marché un nouveau calibre tout droit sorti de ses ateliers. Une forte actualité pour cette maison qui doit lui permettre de changer de statut face à la concurrence et surtout faire oublier les quelques soubresauts vécus ces dernières années.

Aymeric Vernhol, co-dirigeant, s’est prêté au jeu de la vérité questions – réponses. Une occasion en or de faire le point sur la marque, son avenir et ses ambitions engendrées par ce nouveau calibre Initial.

Par Bruno Lambert

Le Bijoutier International / LBI : Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore votre manufacture, comment la définiriez-vous en quelques lignes ?
Aymeric VERNHOL : Permettez-moi de rappeler en préambule ce qu’est une manufacture horlogère, c’est une entreprise qui conçoit et développe en interne ses mouvements, ses calibres. Pequignet est la seule manufacture française horlogère, labellisée EPV qui a déjà développé deux calibres (le calibre Royal, marque déposée, et l’EPM02 sa déclinaison en remontage manuel) et finalise sa troisième création. Retenons que le calibre Royal est un mouvement à grandes complications doté de huit brevets internationaux dont celui de 88 heures de réserve de marche ou encore la date triple saut. Pequignet a été créée en 1973 à Morteau où se trouve toujours la manufacture qui emploie actuellement 19 personnes à temps plein.

« Il est de conception artisanale et sa manufacture est française »

LBI : Votre grosse actualité 2021 est le lancement de votre calibre maison Initial. Racontez-nous sa genèse, son temps de conception ?
AV : La philosophie « maison » a toujours été de produire de la vraie manufacture accessible ! Donc pour rendre un calibre accessible il faut le simplifier d’où le travail de recherche sur une montre trois aiguilles avec date simple. Notre légendaire date triple saut nous poussait à innover avec une date instantanée qui fait l’objet d’un brevet en cours. La réserve de marche du calibre Royal nous mettant la pression des 88 heures, nous avons obtenu 65 heures pour notre calibre Initial.

LBI : Quel avantage ce nouveau calibre offre t-il par rapport à la concurrence et notamment les deux mastodontes que sont ETA et Sellita ?
AV : Il est de conception artisanale et sa manufacture est française. Ses deux caractéristiques techniques pures sont sa date instantanée et ses 65 heures de réserve de marche.

Bijoux PEQUIGNET

LBI : Quelles sont vos ambitions en devenant motoriste ?
Aymeric Vernhol : Donner une dimension industrielle à notre entreprise et enraciner la légitimé absolue de notre calibre Royal qui demeure le symbole du savoir-faire horloger français, puis nous diversifier en intensifiant notre savoir-faire industriel.

LBI : Combien de calibres Initial comptez-vous produire par an ? Et quelle sera la répartition entre vos calibres pour vos propres garde-temps et ceux destinés à la concurrence ?
Aymeric Vernhol : Donner des chiffres à ce jour est très complexe à cause du Covid et de la profonde redistribution des rôles de la sous-traitance que cela a entrainé en France et en Suisse. Nous estimons une première série de 2000 calibres avec une répartition de 60 % en propre contre 40 % pour des partenaires.

Collection Royal Saphir, double guichet facetté, phase de lune noire creusée, visibilité des disques de date et de lune

LBI : Allez-vous profiter de ce nouveau calibre maison pour lancer une nouvelle collection de montres ? Si oui, quand ? Et à quel tarif ? Et pour quelle clientèle ? Masculine comme féminine ?
Aymeric Vernhol : Bien sûr, le calibre Initial va équiper une nouvelle ligne manufacture L’Attitude avec de nouvelles boîtes (39 et 41 mm) et de nouveaux cadrans. Cette ligne arrivera durant le premier semestre 2021. Elle se voudra masculine en 41 et unisexe en 39 ou l’inverse. Avec une gamme de prix de 2000 à 2500 € selon les finitions.

LBI : Plus globalement, comment expliquez-vous la faible présence de la marque sur le marché français dont parisien alors qu’elle enregistre plutôt de bons chiffres à l’international ?
Aymeric Vernhol : Je ne suis pas d’accord avec vous, nous avons une présence française représentative en général avec, il est vrai, une vraie faiblesse à Paris due au côté « touristes asiatiques » qui ne s’intéressent pas trop à la marque. De plus, Paris a de moins en moins d’indépendants multi-marques…

LBI : Pequignet ce n’est pas uniquement des montres mais également des bijoux. Pourtant votre marque est largement associée à l’horlogerie. Comment comptez-vous rétablir la barre afin que votre production bijoux fasse jeu égal avec vos montres ?
Aymeric Vernhol : Nous y travaillons. Nous avons relancé la gamme Moorea Bijoux, et travaillons sur les autres gammes à venir qui accompagneront les lignes horlogères (Equus, Attelage, etc…) avec toujours la philosophie de qualité, de savoir-faire et la touche élégance à la française.

LBI : Concernant votre clientèle, et plus précisément votre clientèle masculine, n’est-ce pas difficile pour elle de s’y retrouver quand en même temps dans votre offre on peut trouver des montres à 7.500 € et parallèlement des garde-temps à 990 € ? N’y a-t-il pas là clairement un problème de positionnement ?
Aymeric Vernhol : Pas du tout, nous sommes une marque de luxe, et à l’image de la Haute-Couture nous avons aussi un Prêt-à-porter.

« Le calibre Initial va équiper une nouvelle ligne manufacture L’Attitude »

LBI : Quels sont vos projets de développement à court et moyen terme pour la France et l’export ?
Aymeric Vernhol : Consolider notre réseau France et Europe en terme de confiance et de « sell out » soutenu par de la communication, puis dans un deuxième temps se concentrer sur la conquête du grand export (Asie, Moyen-Orient).

LBI : Enfin, en tant qu’acteur sur le marché horloger, situation encore plus vraie aujourd’hui en devenant motoriste, quels sont à vos yeux les grands enjeux ou défis de l’horlogerie de demain ?
Aymeric Vernhol : L’enjeu de l’horlogerie pour les années à venir est simple : il consiste à offrir du plaisir intime au juste prix par des produits de qualité. L’horlogerie est un art qui s’est perdu dans des envolées tarifaires (surtout Suisses) non justifiées dont nous faisons tous les frais aujourd’hui avec un ennemi qui guette : l’accessoirisation et la connectivité de nos garde-temps d’où notre obligation d’excellence pour survivre et maintenir l’intérêt et la curiosité.

Toutes les informations et nouveautés de la marque horlogère française en cliquant ci-après sur

Nos derniers articles

78 – Rambouillet – VENTE DE FONDS H.B.J.O.

78 – Rambouillet – VENTE DE FONDS H.B.J.O.

78 - Rambouillet - Vends Fonds de commerce Bijouterie / HBJO - Départ à la retraite - Ville agréable - Emplacement N°1 en centre-ville - Belle affaire (Bijoutier depuis 1976) - Excellente notoriété - Gros Potentiel. C.A. 680 K€, loyer 1.650 € (bail neuf 2024), fonds...

Recherche JOAILLIERS et SERTISSEURS

Recherche JOAILLIERS et SERTISSEURS

Rejoignez nos ateliers hautement qualifiés et à taille humaine, au coeur de la ville emblématique de Lyon. Nous vous proposons d’allier passion et expertise pour créer des pièces uniques et exceptionnelles au service des plus grandes maisons de la Place Vendôme....

OROAREZZO 2024

Nos derniers magazines

le bijoutier international
le bijoutier international mars 2024
le bijoutier international
Le Bijoutier International Magazine
le bijoutier international octobre 2023