LE SAPHIR –
Pour cette nouvelle série consacrée aux gemmes caractéristiques du bijou ancien, nous commençons par le saphir.
Par Geoffrey RIONDET, pour Le Bijoutier International – Cliquez ICI
CARACTÉRISTIQUES
Son nom dérive du grec sappheiros, « bleu ». Comme le rubis, le saphir est une variété de corindon (alumine).
Il est toutefois moins rare que le rubis. Le saphir fait partie des gemmes les plus populaires depuis environ 800 avant J.-C.
HISTOIRE
Le saphir a été utilisé de manière continue. Ainsi, la parure de la reine Marie-Amélie, épouse de Louis-Philippe, ornée de saphirs et aujourd’hui conservée au musée du Louvre, a fait l’objet d’ajouts et de remaniements successifs. L’arrivée sur le marché en nombre de saphirs australiens à la fin du XIXe siècle et plus massivement après la Première Guerre mondiale a permis d’élargir l’offre. Mais les plus recherchés, les plus rares sont ceux du Cachemire, uniques pour leur couleur, bleu cobalt velouté, découverts à la fin du XIXe siècle.
PROVENANCE
Le saphir est une pierre assez répandue dans le monde. Au Sri Lanka (anciennement Ceylan), où il est de belle couleur, souvent claire, il est exploité depuis l’Antiquité. Les gisements birmans produisent de magnifiques pierres bleues intenses. Les thaïlandais et cambodgiens sont très productifs, les couleurs sont moins remarquables. Découverts en 1870, les gisements d’Anakie se trouvent dans le Queensland en Australie. Leurs saphirs sont beaucoup plus foncés. Enfin, l’exploitation des gisements les plus réputés au Cachemire, à plus de 4 000 mètres d’altitude, a démarré à la fin du XIXe siècle.
COULEUR(S)
La couleur du saphir va du bleu clair au bleu foncé. Sa teinte bleue est due à la présence de fer et de titane qui peut être répartie de manière inégale dans la pierre. Il existe aussi des saphirs incolores et de toutes couleurs. Ainsi le saphir padparadscha (« fleur de lotus » en cinghalais) est orange-rose.
EN SAVOIR PLUS :
« Bijoux anciens (1800 – 1950). Découvrir, identifier et apprécier ». Éditions Flammarion. En librairie.
Le projet a été développé avec le soutien de l’Institut National de Gemmologie et ses professeurs (historiens et gemmologues) : Valérie Goupil, Anne Laurent, Brigitte Serre-Bouret, Loïc Lescuyer et Gérard Panczer. La préface est rédigée par Victoire de Castellane, directrice artistique de la Joaillerie Dior
Spécialiste du bijou ancien, depuis un demi-siècleAchat, vente & expertise :
2 place Gailleton, 69002 Lyon
Port. : 06 16 74 68 73
Courriel : g.riondet@maison-riondet.fr
Par Le Bijoutier International Magazine – A retrouver en cliquant ICI