L’EMERAUDE –

Pour le second article de la série consacrée aux gemmes caractéristiques du bijou ancien,

place à l’émeraude.

Par Geoffrey RIONDET, pour Le Bijoutier International – Cliquez ICI

CARACTÉRISTIQUES
L’émeraude est une variété de béryl. Elle tient son nom du grec smaragdos et du latin smaragdus, signifiant « pierre verte ». L’émeraude n’est pratiquement jamais limpide, du fait de la présence d’inclusions, appelées avec poésie « jardins ».

HISTOIRE
Tout au long de l’histoire, l’engouement pour les émeraudes n’a jamais faibli excepté peut-être une éclipse durant l’Art nouveau et dans les années 1940. La plupart des maisons de joaillerie l’ont utilisée. Au début du XXe siècle, les princes indiens demandent aux joailliers parisiens de remonter leurs gemmes, notamment les émeraudes. Lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Cartier présente l’émeraude dite Bérénice de 141,13 carats qui marquera les esprits.

COULEUR(S)
La couleur de l’émeraude va du vert-jaune au vertbleu. La teinte est veloutée. Elle est attribuée au chrome et au vanadium.

PROVENANCE
Les émeraudes sont peu répandues. Les gisements égyptiens sont déjà exploités pendant le Ier millénaire avant J.-C., repris successivement par les Grecs, les Romains et les Turcs. L’explorateur français Frédéric Cailliaud les retrouvera en 1816. Les émeraudes de Colombie s’imposent au XVIe siècle en Europe même si les Indiens connaissaient ces gisements bien avant l’arrivée des conquérants espagnols. La mine de Chivor quant à elle est exploitée à partir de 1545 et celle de Muzo en 1560. On trouve aussi depuis 1830 de très belles émeraudes en Russie, plus précisément dans l’Oural.
Le Brésil extrait depuis 1913 des émeraudes, de même le continent africain est devenu, à partir de 1925 et surtout vers 1950, un grand producteur d’émeraudes, notamment la Zambie et le Zimbabwe.

ENTRETIEN
L’émeraude nécessite un soin particulier, il s’agit d’une gemme fragile du fait de ses inclusions. Elle est sensible aux fortes différences de température et aux chocs. Pour son nettoyage, il faut même éviter les ultrasons et utiliser de l’eau douce.

EN SAVOIR PLUS :
« Bijoux anciens (1800 – 1950). Découvrir, identifier et apprécier ». Éditions Flammarion. En librairie.
Le projet a été développé avec le soutien de l’Institut National de Gemmologie et ses professeurs (historiens
et gemmologues) : Valérie Goupil, Anne Laurent, Brigitte Serre-Bouret, Loïc Lescuyer et Gérard Panczer.
La préface est rédigée par Victoire de Castellane, directrice artistique de la Joaillerie Dior.

Geoffray Riondet

Expert près la Cour d’appel de Lyon Gemmologue (DU gemmologie)
Formateur (Institut National de Gemmologie)

Spécialiste du bijou ancien depuis un demi-siècle
Achat, vente & expertise
2 place Gailleton, 69002 Lyon
Port. : 06 16 74 68 73
Courriel : g.riondet@maison-riondet.fr

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