RICHARD MILLE : RECIT D’UNE SUCCESS STORY
— Technicité extrême et respect de la tradition suisse : en 2001, Richard Mille créait une rupture dans le monde de la haute horlogerie. Vingt ans plus tard, la passion toujours chevillée au corps, il continue d’imposer ses modèles comme des nouvelles icones. — En vingt ans, il s’est établi comme l’empereur de la haute […]

— Technicité extrême et respect de la tradition suisse : en 2001, Richard Mille créait une rupture dans le monde de la haute horlogerie. Vingt ans plus tard, la passion toujours chevillée au corps, il continue d’imposer ses modèles comme des nouvelles icones. —

Portrait de Richard Mille (© Wee Khim)

En vingt ans, il s’est établi comme l’empereur de la haute horlogerie moderne, en créant l’une des marques de luxe les plus prestigieuses : toujours lancé en édition très limitée, chacun des modèles Richard Mille devient instantanément une pièce collector. Le premier tourbillon à porter le nom de Richard Mille est donc lancé au début du nouveau millénaire, en 2001 : c’est la RM 001.

Au moment de sa présentation, au salon de Bâle, l’entrepreneur de cinquante ans, lance la montre à travers la pièce, sans hésiter, afin de démontrer la résistance de son calibre. C’est un choc en effet, mais pour le monde de l’horlogerie. La RM 001 est en forme de tonneau ergonomique, elle a des platines en titane, est affichée à un prix à six chiffres.

La RM 001, toute première montre de la marque,
lancée en 2001. (© Didier Gourdon)

Surtout, Richard Mille démontre, dès son premier opus, la virtuosité technique qui ne l’a plus jamais quitté. Il avait souhaité, dès le début, s’éloigner des stratégies marketing traditionnelles, en élaborant le produit de ses rêves, sans vraiment tenir compte des coûts de production. Il partageait alors, avec son associé Dominique Guenat, une passion, jamais démentie depuis, pour la mécanique. Selon lui, rien n’était trop beau. La première création fait donc le pari de la rupture, en élargissant le champ des possibles. C’est un succès : les clients adhèrent immédiatement à cette qualité sans compromis.

La RM 011, montre iconique de la collection, lancée en 2007. Conçu en collaboration avec Felipe Massa, ce chronographe
flyback puise son inspiration dans l’ingénierie de précision des voitures de F1.

Vingt ans plus tard, forte de plus de quatre-vingt modèle, la Maison Richard Mille s’attache à respecter cette même exigence, celle de la virtuosité technologique, adressée aux amateurs de haute horlogerie. Cet immense succès s’est donc construit sur ces valeurs : le pari de l’audace et l’amour de l’innovation, la foi en l’avenir et le respect des traditions horlogères, puisque tous les modèles ont finis à la main dans le Jura suisse.

La RM 71-01, Tourbillon Automatique Talisman (2018) :
premier calibre maison à être animé d’un tourbillon et pièce
de haute joaillerie sertie de diamants

Les matériaux utilisés, révolutionnaires et extrêmement légers, sont ceux que l’on retrouve en Formule 1 ou dans l’aérospatiale, du titane aux nanofibres de carbone, de l’aluminium-lithium au graphène. La fonction dicte la forme, le concept définit les composants, dans une approche holistique du gardetemps. En 2007, la RM 011, aujourd’hui iconique, inspirée par les voitures de course, est dotée de poussoirs aérodynamiques usinés avec des rainures antidérapantes.

En 2010, la RM 27-01 devient la montre à tourbillon la plus légère au monde avec ses 18,84 grammes, bracelet inclus. En 2012, la maison lance son premier calibre maison, puis, en 2018, son premier tourbillon maison, qui anime la RM 71-01.

En 2015, sort la RM 27-02, dotée de la toute première platine squelettée dite monocoque : la carrure et la platine sont fusionnée en une seule pièce, ce qui supprime toute fixation entre les deux éléments.

2012 : la RM 037, premier calibre maison (CRMA1)

Les prouesses se suivent ainsi au fil des lancements, et les montres bénéficient de toutes ces améliorations : rigidité de la platine, flexibilité de certains éléments, meilleure transmission d’énergie… pour une résistance aux chocs optimisée. La forme caractéristique du boîtier, avec ses vis visibles sur le dessus, signe quant à elle une identité visuelle jamais désavouée.

Même si la fantaisie n’est jamais loin : la collection Bonbon, composée de boîtiers en carbone et quartz ou en céramique, affiche des coloris acidulés jamais vus jusqu’ici. Quant aux modèles de la collection RM 07-01, il affiche de nouveaux clashs chromatiques. Et autorise ainsi une vision décomplexée de l’horlogerie féminine, entre panache et technicité.

2020 : La RM 72-02, premier chronographe flyback maison, pièce unisexe (2 photos au choix, c’est le modèle récent)

Autre valeur jamais démentie chez Richard Mille : l’amitié, celle qu’elle a noué avec de nombreux ambassadeurs internationaux, et qui restent tous fidèles à la marque comme à l’homme qui l’incarne.

Essentiels, ces partenariats couvrent un large spectre : acteurs ou athlètes de haut niveau, ultra médiatisés ou hyper confidentiels, automobilistes, coureurs cyclistes ou golfeurs… Felipe Massa, plus ancien partenaire de la maison (2004) a été rejoint depuis par Rafael Nadal, Benjamin Millepied, Jean Todt, Yohan Blake.

Tous participent, à leur façon, à l’élaboration d’un modèle particulier. Et n’hésite pas à parer les poignets féminins, comme celui de Michelle Yeoh, épouse de Jean Todt, et passionnée d’horlogerie : « Je ne pense pas que les femmes doivent porter uniquement de petites montres, a confié l’actrice. C’est une façon d’affirmer son identité. » En effet, depuis 2011, sur son bras délicat, les carats se conjuguent aux précisions techniques, le volume imposant du boîtier aux prouesses joaillières.

Michelle Yeoh, amie de la marque depuis 2011.
(© Thomas Laisné)

Quant au champion du monde de fleuret Miles Chamley Watson, il vient tout juste de rejoindre l’écurie de Richard Mille. Le nom de ce dernier figurait d’ailleurs dans la liste de ses partenaires rêvés. Il évoque ainsi la personnalité du fondateur : « Nous sommes tous deux peu conventionnels. C’est une marque qui aime prendre des risques. J’ai le mot “risque“ tatoué sur la main, et j’y puise mon inspiration à chaque compétition. (…) » Le compétiteur ne s’y est pas trompé : « surtout, c’est une marque qui ne fait pas comme tout le monde. »

Le joueur espagnol Rafael Nadal célébrant sa victoire face à l’argentin Diego Schwartzman – demie-finale homme du tournoi de Roland Garros 2020. (Photo by MARTIN BUREAU / AFP) (Photo by MARTIN BUREAU/AFP via Getty Images)

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Par Karine PORRET pour Le Bijoutier International Magazine

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