L’ENTRETIEN : Nadia GAUMONT / FRANCECLAT
Nadia Gaumont élue vice-présidente Francéclat.

Nadia GAUMONT, nouvelle vice-présidente

—-> Déjà présidente de la Commission Développement France Bijouterie de Francéclat, Nadia Gaumont, vient d’être élue vice-présidente du comité professionnel de développement économique de l’horlogerie, de la bijouterie – joaillerie et des arts de la table (Francéclat). Rencontre avec une experte rompue au développement commercial dans le secteur HBJO. <—-

Nadia GAUMONT – Vice-présidente FRANCECLAT

Le Bijoutier International : Vous êtes déjà présente au sein de Francéclat en tant que présidente de la Commission Développement France Bijouterie, pourquoi avoir pris la vice-présidence ?
Nadia Gaumont : Cela fait quelques années maintenant que je travaille dans la profession de la Bijouterie-Horlogerie et notamment dans le secteur des HBJO, et je dois dire que ce qui me plaît le plus, c’est le côté collectif. Par ailleurs, je suis membre du Conseil d’Administration de l’UBH. Proposer ma candidature au conseil d’administration pour le poste de vice-présidente de
Francéclat m’a semblé une évidence, qui plus est, elle s’inscrit dans la droite ligne des convictions qui m’animent.

LBI : Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
Nadia Gaumont : Diplômée de l’EDHEC, j’ai commencé ma carrière sur le terrain en tant que promotrice des ventes chez Caplain Saint André avant de devenir directrice de business unit. Treize ans plus tard, j’ai fait un bref passage chez le joaillier FRED avant de finalement réintégrer la distribution au sein du groupe IBB. J’y ai ainsi lancé la marque de bijoux Ti Sento. Puis, j’ai pris un poste de directrice commerciale chez Christian Bernard. Je voulais ensuite me confronter à la grande distribution, c’est ainsi que j’ai intégré, pendant deux ans, l’enseigne Carrefour et sa bijouterie Un Monde en Or. Je suis ensuite retournée chez un fabricant, Marcel Robbez Masson où je m’occupais du développement et notamment des boutiques Murat et Oressence. Il y a maintenant cinq ans, j’ai souhaité endosser le rôle d’entrepreneur et je me suis associée à Frédéric Petit dans sa société de conseil. Nous sommes d’ailleurs aujourd’hui actionnaires du groupement Joailliers Orfèvres et nous avons repris, en juillet dernier, le troisième réseau de bijoutiers indépendants, le groupement MG.

LBI : Vous avez pris vos fonctions en juin, quel bilan pouvez-vous déjà faire ?
Nadia Gaumont : En fait, j’ai pris mes fonctions dans la continuité de ce qui avait déjà été amorcé. Par ailleurs, j’ai toujours été proche de
Francéclat du fait de mes diverses implications, donc je suis déjà au courant de la stratégie mise en place et des actions en cours et à venir.

LBI : Quelles sont les prochaines actions que vous allez mener ?
Nadia Gaumont :
Il y a des dossiers qui sont déjà ouverts pour les filières des trois secteurs couverts par
Francéclat (Bijouterie, Horlogerie et Arts de la Table) et pour lesquels nous allons continuer à travailler (de nouvelles études consommateurs, les cahiers d’influence, le développement international, l’accompagnement à la transition numérique, des sujets RSE, etc.) et d’autres qui verront le jour.

LBI : Depuis la pandémie, on sent que Francéclat est encore plus impliqué, est-ce une bonne chose ?
Nadia Gaumont :
Francéclat a toujours été présent et milite en faveur d’actions pro-actives, et ce, à tous les niveaux. La pandémie a certainement accéléré le mouvement. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il a fallu adapter la communication afin de rester en contact avec tous les acteurs de la filière. Nous l’avons déjà évoqué à maintes reprises, mais notre secteur a su faire preuve de résilience. Il a également besoin de se faire entendre et nous sommes là pour faire entendre sa voix au travers des différentes actions qui sont menées.

LBI : Avez-vous déjà un retour sur la profession, se sent-elle plus accompagnée aujourd’hui ?
Nadia Gaumont :
Ma réponse est mitigée car, j’ai encore trop souvent un retour des détaillants qui me disent qu’ils ne sont pas au courant de telle ou telle action. Le véritable problème, sur lequel je vais m’engager tout au long de mon mandat, est la communication. Nous avons les messages, les outils mais pas forcément encore le ou les circuits pour atteindre l’ensemble de la profession. Cela prend du temps mais nous allons y arriver. Et aujourd’hui, avec l’Extranet de Francéclat, un détaillant peut avoir des informations très précieuses sur l’actualité de la filière, des boîtes à outils, des tutoriels de formation, etc.

LBI : Quelles sont les autres missions que vous occupez en parallèle ?
Nadia Gaumont :
Mon activité de conseil chez FP Consulting Group et la gestion des groupements, MG et Joailliers Orfèvres, me prend beaucoup de temps. Le groupement MG est constitué de plus de 130 points de vente et celui des Joailliers Orfèvres en compte 42. C’est un accompagnement au quotidien qui passe par la relation avec les fournisseurs, la communication, la veille et du conseil personnalisé sur différents domaines tels que la législation, les règles commerciales, les évolutions technologiques, … On apporte beaucoup d’informations et de conseils afin que nos détaillants partenaires ne se sentent pas isolés et soient « armés » pour faire face à l’évolution rapide et constante de la consommation et de la technologie.

LBI : Est-ce une façon pour vous d’avoir une vision finalement à 360° du secteur ?
Nadia Gaumont :
Je ne pense pas l’avoir fait sciemment mais il est vrai qu’avec le recul, je me dis que j’ai eu de la chance de pouvoir expérimenter différents postes et surtout d’avoir pu toucher à tout en profondeur. Ce secteur m’a toujours passionnée car il y a encore tellement de choses à faire. J’ai toujours voulu lui apporter quelque chose.

LBI : Quel regard portez-vous justement sur les HBJO ?
Nadia Gaumont :
Je pense qu’un changement s’est opéré depuis une dizaine d’années. Ce changement s’est sans doute accéléré avec la pandémie car il a fallu se réinventer très vite et trouver de nouvelles manières d’être visibles pour pouvoir continuer à fabriquer, distribuer et vendre. Il a eu une forte propension à vouloir innover et cela a été bénéfique au secteur. Ce qui prouve aussi, que nous avons cette capacité à rebondir face à l’adversité.

LBI : Les groupements sont-ils l’avenir du secteur?
Nadia Gaumont :
Les groupements et les réunifications sont nécessaires pour notre filière. Les indépendants ne peuvent plus rester isolés. Avec les groupements MG et des Joailliers Orfèvres par exemple, nous avons conservé le côté indépendant du détaillant qui gère lui-même sa boutique et prend toutes les décisions mais il n’est pas seul, en cas de doute et simplement pour développer son activité. Chacun doit trouver la formule qui lui correspond le mieux afin qu’il puisse conserver ses missions premières, celles du conseil et de la vente.

LBI : Quelques groupes ont déposé le bilan ou ont été cédés lors du second semestre 2022, est-ce à dire que le secteur subit les effets collatéraux de la pandémie ?
Nadia Gaumont :
Je ne sais pas si nous subissons encore les effets de la pandémie mais il est vrai que même si la situation semble s’éclaircir pour le secteur, elle reste tout de même fragile. Cependant, les rapprochements peuvent être une bonne chose et je dirais, pour en avoir fait l’expérience encore récemment, qu’en tant qu’entrepreneur, il est judicieux de savoir prendre les bonnes décisions quand la situation devient tendue.

LBI : Quels sont les grands projets que vous aimeriez mettre en place en tant que vice-présidente ?
Nadia Gaumont :
Je l’ai dit en introduction, je souhaiterais que les actiorns mises en place par
Francéclat soient encore plus et mieux relayées afin de toucher un maximum de gens. J’aimerais également que les professionnels sachent pourquoi ils paient une taxe. J’ai toujours été proche des acteurs de la filière, il est important qu’ils sachent que nous œuvrons pour eux.

Le rôle de Francéclat
Francéclat rassemble les acteurs (fabricants, artisans et distributeurs) des 3 filières qu’il couvre, de la fabrication à la distribution, et travaille en étroite collaboration avec eux et leurs organisations professionnelles qui les représentent. Grâce à la taxe qui lui est affectée et qu’il collecte auprès de 13 000 entreprises, il déploie, anime et soutient une pluralité d’actions telles que la promotion des savoir-faire français, la communication collective pour chacune des filières, la conception et l’animation d’une plateforme d’inspirations créatives, la réalisation d’études statistiques, de veilles techniques et réglementaires, l’amélioration de la performance industrielle, l’organisation de rencontres d’affaires, le développement international ainsi que l’accompagnement à la transition numérique.

Par Caroline COIFFET / Le Bijoutier International Magazine

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